Les lieux de mémoire / unesco

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Avec ses 228 monuments historiques en son sein, la ville d’Arras s’avance comme la commune française arborant la plus forte densité d’édifices classés. Une richesse patrimoniale observable sur le territoire du Grand Arras. Ce ne sont pas moins de 9 sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco qui sont à découvrir :

  • Le Beffroi et l’Hôtel de Ville d’Arras ;
  • Les fortifications de la Citadelle, imaginées par Vauban durant la seconde moitié du XVIIème siècle ;
  • Le Mémorial britannique d’Arras et six autres sites mémoriels de la Première Guerre mondiale (dont 5 dans la seule commune de Neuville-Saint-Vaast). 

Le tourisme de mémoire

La mémoire de la Grande Guerre reste profondément ancrée dans le territoire de la Communauté Urbaine d’Arras. Elle se lit dans les paysages façonnés par le conflit, dans les pierres et les briques du Pays d’Artois. Ici, le patrimoine bâti témoigne encore du passé, offrant un large éventail de sites à découvrir dans le cadre du tourisme de mémoire.

Le territoire recense plus de 150 cimetières britanniques, ainsi qu’une multitude de monuments rendant hommage aux sacrifices humains de la Première Guerre mondiale. Parmi eux, le Monument des Fraternisations, situé à Neuville-Saint-Vaast, constitue une halte emblématique sur les Chemins de mémoire. 

Un témoignage visionnaire : Louis Barthas

Parmi les soldats ayant vécu les Fraternisations, le caporal français Louis Barthas se distingue par la force et la sincérité de son témoignage. Dans ses Carnets de guerre, il relate avec humanité le quotidien des tranchées et l’épuisement moral des soldats.

Qui sait ! Peut-être un jour sur ce coin de l’Artois on élèvera un monument pour commémorer cet élan de fraternité entre des hommes qui avaient l’horreur de la guerre et qu’on obligeait à s’entretuer malgré leur volonté. 

Écrite le 10 décembre 1915, cette réflexion semble alors utopique. Louis Barthas pressent que les monuments glorifieront surtout les batailles et les morts. Pourtant, il espère qu’un jour, ces gestes de fraternité seront perçus non comme des actes de faiblesse ou de trahison, mais comme des expressions d’humanité aussi dignes que le courage ou le sacrifice.

Il faudra un siècle et de nombreuses initiatives pour que cette vision soit enfin reconnue et honorée par l’Histoire.